Biographie de Robert Chevalier

Spécialiste du soutien par les pairs

Je m’appelle Robert Chevalier. Je suis l’agent de liaison des personnes LGBTQ2S+ du Service de police de Toronto. Je suis agent de police de Toronto depuis 2007.

J’ai grandi à Windsor, en Ontario. Je suis le benjamin de deux frères et d’une sœur. En grandissant, j’ai entendu de nombreuses personnes dire que les gais étaient considérés comme inférieurs, que les choses bizarres et les gens bizarres étaient « tellement gais » et que personne ne voulait être qualifié de « queer ».

À l’âge de 12 ans, je me suis joint aux cadets de l’armée, expérience que j’ai adorée! J’ai passé les sept années suivantes de ma vie à manger, à respirer et à dormir en mode cadet de l’armée.

J’ai participé à tous les camps d’été et, à 18 ans, j’ai eu la chance de suivre le cours de parachutiste de base de l’armée canadienne. C’est ainsi que j’ai développé un intérêt marqué pour la carrière de policier. J’ai effectué un stage coopératif au sein du Service de police de Windsor, j’ai suivi des cours sur les principes de la police au Collège St. Clair de Windsor et je suis devenu agent auxiliaire de la police de Windsor.

J’avais alors révélé mon homosexualité et, heureusement pour moi, je pouvais compter sur l’amour et le soutien de ma famille… Toutefois, je serai honnête et je vous dirai que ces vieux sentiments d’infériorité et le fait de devoir taire mon homosexualité étaient restés ancrés en moi.

Je me souviens qu’à l’école secondaire, lors de mon stage coopératif, le détective dont je relevais m’a demandé d’être « plus discret » en me faisant remarquer qu’il n’était pas professionnel d’être ouvertement gai en milieu de travail. À l’époque, j’ai pris ces commentaires pour des conseils sincères et j’ai choisi d’être plus discret.

Ma candidature à la police de Windsor n’a pas été retenue, mais heureusement, ma détermination allait bientôt porter ses fruits. Lorsque j’ai appris que la police de Toronto recrutait, j’ai fait les quatre heures de route nécessaires pour me rendre aux entrevues et j’ai obtenu le poste!

Au cours des premières années de ma carrière, je ne pensais qu’à prouver que je pouvais effectuer ce travail et que je le faisais bien! J’ai travaillé au bureau de l’adjudant, au bureau des enquêtes criminelles, à la brigade des fugitifs et au bureau de quartier.

Aujourd’hui, je suis fière de mon titre de sergent, et je me plais à penser que j’ai réussi.

Cette réussite m’a apporté autre chose : la confiance, la compassion et la volonté de faire de ma communauté un endroit plus sûr et plus agréable où vivre. C’est la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui.

Je peux maintenant dire que je suis un policier gai et fier de l’être, et je peux utiliser mon expérience pour aider d’autres personnes qui pourraient éprouver des difficultés.